Défense DE LA LANGUE Française
ni purisme ni laxisme

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L'association " Défense de la langue française " créée en 1958, selon les dispositions de la loi de 1901, veut rassembler ceux qui, tel Jean Dutourd, de l'Académie française, président de l'association jusqu’en 2009, considèrent que le " français est notre trésor".

Son but : . assurer aux français et aux francophones l'accès à l'information et à l'expression en langue française,

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Défense de la Langue Française
222, avenue de Versailles
75016 PARIS
tél.: 01 42 65 08 87
courriel : secrétariat@langue-francaise.org

 
 

Radio Courtoisie comme (quasiment) toujours m’a comblé avec une causerie à l’occasion de la sortie du livre « Le procès de Rouen » de sainte Jeanne d’Arc par Jacques Trémolet de Villers.
Sitôt acheté, lu et surtout relu.
J’y apprends (seulement maintenant alors que Rouen n’est qu’à 50 km de chez moi !), que Sainte Jeanne conforte le bien-fondé de notre combat pour la défense de notre langue.
Je cite in extenso la page 297 intitulée « Jeanne et la langue française » :

Jeanne et la langue française

On a dit, avec raison, que la langue de Jeanne est la plus belle qu’on ait entendue ou lue.
Or, Jeanne n’avait aucune éducation “littéraire”. Elle ne savait ni A ni B . Et c’est sans effort apparent qu’elle conquiert et séduit par ses propos les docteurs de Poitiers, le roi, la cour, les capitaines, tous ceux qui l’approchent , qu’ils soient grands ou humbles. Elle s’est trouvée à Chinon, à Tours, à Sully-sur-Loire, à Orléans, à Bourges, chez les personnages les plus lettrés et les plus influents et, comme l’Enfant-Jésus au Temple devant les docteurs de la Loi, “sa parole faisait l’admiration de tous”.
Son secret est dans la fréquentation des anges et des saintes. Jeanne n’est pas allée à l’école. Elle n’a eu ni maître,ni professeur, ni précepteur. Mais elle a été , depuis l’âge de treize ans, formée par sa conversation quotidienne, voire pluriquotidienne, avec les saints et les anges, qu’elle appelle “ ses voix”.
“ Cette voix est belle et douce, et humble, et parle langage de France” et encore :
- La Fontaine (l’un des 4 juges et 50 assesseurs). – Comment connûtes-vous que c’était Saint-Michel?
- Jeanne                . – Par le parler et langage d’anges.
- La Fontaine         . – Comment connûtes-vous que c’était le langage d’anges?
- Jeanne                . – Je le crus assez tôt , et j’eus cette volonté de le croire.
Quand on fréquente assidûment un grand personnage qu’on admire beaucoup, il arrive que cette fréquentation engendre l’imitation.....laquelle va jusqu’à la façon de parler , voire, d’adopter ses tics de comportement ou de langage. Jeanne a suivi cette habitude naturelle....mais ses maîtres à elle étaient des anges.
Jeanne parle comme elle entend, “ langage d’anges”......voix belle et douce et humble, qui est “ langage de France.”
Dans toutes les générations, des plus lettrés aux plus humbles, car Jeanne est accessible à tous, l’étude des paroles de Jeanne aura la fécondité du retour vers la source la plus pure de notre langue la plus fraîche.
Le langage de Jeanne émerge du latin et du vieux français, comme un parler de renaissance. Il annonce Villon et La Fontaine en les dominant mais il est aussi flambeau pour Péguy et Barrès, Verlaine et le meilleur d’Aragon.
Personne n’a plus naturellement parlé que Jeanne, ce qu’Alain –Fournier appelait, après Laforge, “ du français de Christ”. Jeanne nous donne un aperçu de la façon dont les saints et les anges tiennent conversation avec les hommes.


On ne puis qu’être encore plus déterminé après cela .......

Détermination confortée par l’écoute ce matin 7 mai 2016 de l’émission « Terre à Terre » (comme tous les samedis de 7 à 8 h sur France culture).
La parole était donnée à l’un des responsables du mouvement « Pièces et Main d’œuvre » .
Mouvement basé à Grenoble qui entre autres, tente de nous ouvrir les yeux sur les progrès insidieux du système marchand qui progressivement nous « lobotomise » afin d’être plus réceptifs aux promesses de bonheur associé à la « consommation » de bien matériel.
« Lobotomisation » à qui l’on peut faire obstacle par la maitrise et le bon usage de notre langue.
En effet, il concluait cette causerie d’une heure, en soulignant que l’usage d’un mot entraine automatiquement la mise en action de neurones afin que l’individu parvienne à « voir » l’objet de ce mot.
« Gymnastique » que n’impose pas l’usage direct d’une image.
D’où leur surabondance dans de plus en plus de d’outils de communication.

 
 

Commentaires de 4x4edouin:
Nous adhérons à une citation de Lucie Delarue-Mardrus:
"Écrire proprement sa langue est une forme de patriotisme"

  La revue trimestrielle de "Défense de la langue française" est à la fois instructive et "savoureuse".
  Elle fait la part belle aux tics de langage, jargons, barbarismes, charabias et autres sabirs qui au gré des "tendances" ("mode" est démodé!) confortent leurs utilisateurs d'être "dans le vent".
  Jean Guitton: les gens dans le vent ont un destin de feuilles mortes !
Ex.:
    Au lieu d'un "oui", "d'accord", ou "compris" dont la sobriété risquait vraisemblablement de faire un peu demeuré, nous avons été mitraillés par des rafales de "tout à fait" suivi après deux ou trois ans de "pas de problèmes", rapidement mis hors de combat par l'actuel "pas de soucis" dont le calibre augure d'une longue carrière.
  Quoique maintenant en 2010, "absolument" semble vouloir s'imposer !
  Niant ou ignorant la noblesse de la simplicité, nous sommes parfois tentés par l'emphase ou l'antinomie:
  Technicienne de surface pour "femme de ménage" a ouvert une voie, que dis-je, des autoroutes à ce que l'on sait !!!
 

  -  La dernière lue dans une brochure éditée par un conseil régional, mentionne que des emplois ont été créés pour des personnes "en distance avec le monde du travail" !.
  Consolons-nous en imaginant la bonne partie de rigolade savourée par le "consultant en communication " quand il a palpé le gros chèque du jobard de donneur d'ordre ..... 
  

   -  J'oubliais "entrée maritime" pour "front pluvieux" entendus sur des chaînes différentes en l'espace d'un quart d'heure.
  A n'en pas douter, les patrons des télé tentent de nous faire croire que les miss météo doivent leur emploi plus à leurs diplômes qu'à leurs mensurations!-   

   -   Bien que devant être rodé (hélas!), je ne puis m'habituer à l'association des mots "mouvements" et " de grèves" vu qu'un gréviste est quelqu'un qui ne travaille pas , donc pas en "mouvement" .
  Il faut reconnaître que les dialecticiens staliniens de l'époque avaient fait fort puisque trois quarts de siècle plus tard, personne ne songe à dire "situation" ou "position" à la place de "mouvement"; et que les pays satellites de L'U.R.S.S. n'étaient pas des dictatures mais des "démocraties populaires" !


    -  Le patronat, vraisemblablement jaloux de ce succès, s'essaye sur le même registre avec "risque de création de passif " pour risque de "provoquer " un passif, ou "vulgairement" : "risque de faillite" ! (L'entreprise de mars 2005 , page 31).
  "Créer" une "non richesse", pourquoi pas ?
  Cela devrait rassurer les banquiers !

  "Plan social" et  "plan de restructuration" ont beaucoup de succès face aux indécents "dégraissages" et "licenciements" !

  - Il parait que "perdre la face" est le pire châtiment que puisse subir un Chinois.  L'anecdote suivante nourrit cette hypothèse :  L'association "regards sans frontières" a organisée un voyage en Chine en novembre 2006.

  En vue de favoriser nos sacro-saints échanges commerciaux, il s'agit de ne pas parler crûment de ce qui fâche !

  Voilà comment Jean Michel Fauve "effleure" la réalité d'une dictature: "L'entretien que nous a accordé l'archevêque de Shanghai a conforté le doute que nous pouvons avoir sur la qualité de vie dans une telle cité. Il semble que la Chine ait du mal à se résoudre à la nécessité de reconnaître la pleine liberté dont les hommes ont souvent besoin pour donner un sens à leur vie" !!!...........

  Pour des malades mentaux on ne dit plus "électrochoc", mais "sismothérapie", et un "maniaco-dépressif" est maintenant "bi-polaire" !

 
 

"Réponse de Carl Edouin à l’annonce de la naissance d’un magazine sur internet"



   

 Merci à l'avance d'apporter vos témoignages : contact@4x4edouin.com
    Cordialement.
    L'équipe de 4x4edouin

 
 

De notre correspondant partout, Monsieur Lrac Niuode, nos recevons les exemples suivants :
   -   Promotion professionnelle.
    Comme précisé sur les flancs de leurs gros camion, les Ets XXX ne sont plus transporteurs, mais" gestionnaires de flux " ! .
   -   Menaces voilées.
    Un des patrons de P.S.A. , Monsieur Gérard Détourbet, déclarent dans l'Argus du 14 juin 2007 que "si les salaires des ouvriers qui fabriquent la Logan en Roumanie augmentaient rapidement, il faudra substituer du capital au travail". Il est à craindre que le temps qu'ils comprennent cette menace de licenciement absconse à la "syndicaliste" française, la mécanisation des chaînes en  aura foutue un certain nombre à la porte !!!.......
    -  Tentative d'épate.
    Le bulletin 2007 des Amis du muséum d'histoire naturelle de Rouen souligne avec ironie que " tectonique des plaques " supplante souvent " dérive des continents " ! .
     Reconnaissons là une grande victoire des cuistres !
  Quoique, à cuistre, cuistre et demi. En effet, et cela en limite la propagation, au jeu de l'épate mutuelle, il semble que bien souvent le "match" soit nul entre celui qui use de l'abscons et son interlocuteur, étant donné que pour ne pas paraître idiot, ce dernier fait semblant de comprendre ! .........

 
 

Le 31 octobre 2009, Monsieur Marceau Deschamps vice-président de Défense de la langue française nous communique :

 
Chers Amis.
Vous pourrez lire, sur notre site DLF (www.langue-francaise.org) l'excellent article que Marc Fabre d'Echallens, administrateur national et président de la délégation de Paris et Ile de France, a pu faire passer le 26/10/2009 sur le site internet du journal Marianne. Le journal l'a publié sous le titre :

"Ces enfants et ces jeunes gavés de globish"

Le voici in extenso :

 

Ces enfants et ces jeunes gavés de «globish»

Texte paru le 26/10/2009 dans la tribune du site de Marianne
 
Pour Marc Favre d’Échallens, la déferlante de l'anglais d'aéroport, le globish, dans la publicité et la communication signe un échec culturel dû à une démission des élites. Oublier sa langue, n'est-ce pas s'oublier soi-même?


Daniel Garcia Peris


 
Si le poisson pourrit par la tête, une nation, quant à elle, se perd en abandonnant sa langue. Mais cette liquidation linguistique, en France et aussi en Europe, n’est pas spontanée. QElle est voulue, programmée et souhaitée par une classe dirigeante qui ne se considère plus comme porteuse des espérances du peuple mais comme les bénéficiaires d’une idéologie mercantile. La cible première est la jeunesse, on vend l’anglais comme une friandise sucrée, sans modération, sans avertissement. « Happy School » « Stars of School », « University », et autres « Right Way », voilà ce que l’on a proposé, à de rares exceptions près, à nos enfants. Nous avons assisté à l’occasion de la rentrée scolaire 2009 au déferlement du charabia anglo-américain sur les affiches publicitaires, sur les produits destinés à nos enfants, du blouson au cartable, en passant par les cahiers et les classeurs.
 
Affubler les élèves et les collégiens de slogans en anglais semblent devenir la préoccupation principale de certaines chaînes de magasins qui se vautrent dans le « tout en anglais ». Les enseignes commerciales «Carrefour market » ou « Simply market » en sont la triste illustration.
 
Sous couvert de mode et d’amusement, les enfants et les adolescents, proies sans défense, sont infiniment sensibles au matraquage continuel du tout en anglais des prédateurs commerciaux encouragés par les naufrageurs de l’indépendance française qui se pensent comme un petit rouage européen de la mondialisation anglophone.
 
Les grandes surfaces, éponges de l’air du temps, ne sont pas seules en cause. Le monde médiatique est aussi à la pointe de la déferlante anglolâtre destinée aux adolescents avec les « Miss VIP on Board » de M6 dans les trains TGV, les « Free Concerts » d’ARTE et les « Party at Home » de MCM, la chaîne musicale de Lagardère.
 
Cette intoxication linguistique est complémentaire à la volonté des pouvoirs publics de faire de l’anglais la seconde langue obligatoire en France. Le « plan d’urgence » que Nicolas Sarkozy a présenté le13 octobre 2009 pour l’apprentissage des langues étrangères au lycée en est sa mise en place pratique. Le but avoué par le Président est que « tous nos lycéens doivent devenir bilingues et pour certains, trilingues » et d’enseigner des matières dites « fondamentales » (sciences, histoire, éducation physique et sportive) dans une langue étrangère.
 
Le pluriel employé dans l’expression « apprentissage des langues étrangères » n’est qu’une rhétorique creuse, il ne s‘agit pas de développer l’enseignement DES langues mais d’une langue : l’anglais et un anglais d’aéroport pour reprendre la formulation de la commission Thélot de 2004.
En outre l’utilisation des termes « bilingue » ou « trilingue » relève d’un abus de langage trompeur ou de la méconnaissance de la réalité du bilinguisme et de l’enseignement des langues. À moins que l’acception de « bilingue » soit celle en usage jusqu’au XVIIIe siècle et indiquée dans l’édition 1998 du dictionnaire historique de la langue française dirigée par Alain Rey (Le Robert) : «en deux langues», «fourbe, à la langue fourchue» et encore «ceux qui parlent autrement en particulier qu’en public» !
 
On ne conçoit bien, on ne travaille bien, on n’achète bien, on ne réfléchit bien qu’avec les mots de sa langue maternelle ; l’emploi forcé d’une langue est toujours cause de déclassement, d’asservissement moral, d’insécurité linguistique et de stress. Faire des Français des zombies décérébrés pour sociétés transnationales, gavés d’anglais, préparés à tous les renoncements par la pâtée médiatique quotidienne, sera le fruit âcre de la substitution de langue. Mais une main-d’oeuvre docile qui dira « Yes Sir » aux maîtres du moment est le prix que nos élites sont disposées à faire payer au peuple pour qu’il parle la langue de la mondialisation, des « subprimes » et de la crise économique.
 
L’anéantissement des langues passe aussi par la destruction des symboles populaires comme le fait actuellement Citroën qui bascule sa communication commerciale en France à l’anglais de pacotille avec comme produit phare la marque DS qui signifie aujourd’hui « Distinctive Series » ! « Business center », « national key account manager » sont désormais en usage chez PSA PEUGEOT CITROEN sans oublier le « car policy » qui ne fait pas référence au fameux car de police de Citroën type H !
L’abus d’anglais nuit à la santé mentale d’une nation qui perd ainsi ses repères, ses valeurs, sa résistance et sa cohésion sociale.
 
Non, il n’est pas temps de changer de langue comme nous enjoignent des publicités dans les transports en commun d’Île-de-France. On voit ce que le « Time to Move » de France Télécom donne comme résultat ! Veut-t-on en faire le mode de fonctionnement de la société française ?
Qu’il est doux de ne plus penser le monde, de ne plus porter le destin collectif de son peuple et de renoncer à être un acteur pensent nos élites mondialisées, ces « profiteurs d’abandon et ces débrouillards de la décadence » comme les appelait le Général de Gaulle. Terminus tout le monde descend ! On veut bien être un « people » mais pas du peuple qui ne parle pas la novlangue ! Se débarrasser de sa langue, c’est trahir son destin collectif et renoncer à une représentation particulière du monde.
Il est temps aux Français de s’unir pour s’opposer à ce nouveau totalitarisme qui commence comme une comptine... en anglais et se termine en un « Apocalypse Now » des langues. Liquider sa langue, c’est brader son avenir!


Carl EDOUIN S.A., capital 300.000 € - RC 77 B 7 - insee 743 271 310 000 - siret 309 610 392 000 24 - ape 501Z - No intra: 25 309 610 392