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Retour vers le futur !

Santana PS10 fourgonnette 5 portes vitrée 2 ou 5 places.

Si le constructeur espagnol Santana est surtout connu chez nous pour assembler les 4x4 Suzuki Vitara et Jimny, il produit toujours des dérivés de Land Rover sous licence, comme ce PS10 dont il est question aujourd’hui, un modèle issu du fameux 2500 lui même dérivé de l’ancien Land 109, ceci expliquant certaines de ses caractéristiques techniques.

L’air de famille avec le Defender 110 châssis long est bien sûr frappant. Normal, on retrouve pas mal de pièces d’emboutissage de l’anglais avec toutefois de nombreuses différences et variantes. Tout d’abord, la partie avant (capot, ailes, portes, etc...) n’est plus en aluminium mais en acier. Le pare brise descend plus bas car la baie est dépourvue des entrées d’air manuelles et la face avant complètement redessinée arbore une calandre composite à quatre phares avec de série un volumineux pare-choc tubulaire intégrant les clignotants à ses extrémités. Le toit est également en composite et l’on remarque la disparition des deux petites vitres arrière encadrant la porte du hayon, celle-ci pouvant laisser passer une palette standard de 1 mètre de large.

 

De l’éprouvé sans électronique

Côté mécanique, on trouve sous le capot le moteur SOFIM/IVECO type 8140, un groupe connu, éprouvé et qui a fait (et fera encore) les beaux jours de nombreux véhicules (de l’utilitaire Iveco Daily à la Renault Safrane ou Lancia Thema).

Ce quatre cylindres 2,8 litres turbo diesel répond bien sûr aux normes Euro III. Moderne donc, il possède une injection directe "common rail" et un intercooler, de quoi fournir 126 ch à 3600 t/mn pour 29 m/kg de couple maxi à seulement 1750 t/mn. Il propulse notre PS10 à un peu plus de 140 km/h.

La boîte à 5 rapports Santana LT85 se trouve associée à un transfert bien démultiplié (1,19 à 3,32) offrant une prise de force permettant d’accoupler un treuil.

De finition moyenne, l’habitacle fait dans le rustique, même si la planche de bord, plutôt réussie, et des fauteuils avant confortables et visiblement conçus pour durer tentent de sauver la tristesse d’ensemble générée par des plastiques gris assez ternes. On regrettera la banquette arrière, certes repliable mais à l’assise non fractionnable et dépourvue d’appuis-tête.

L’aspect "professionnel" de ce PS10 se trouve toutefois conforté par des choix techniques aussi robustes que traditionnels : essieux rigides avant/arrière, suspensions à lames paraboliques, transmission 4x4 non permanente à pont avant enclenchable sans différentiel central, jantes en tôle de 16" chaussées de 235 / 85 R16, charge utile de 1000 kg et poids remorquable porté à 3,5 tonnes, etc… Voilà de quoi tenter les amateurs de 4x4 purs et durs, agriculteurs, artisans du bâtiment et autres entrepreneurs de Travaux Publics, voire l’E.D.F. Parmi les bons points, le freinage (sans ABS) à quatre disques (ventilés sur l’avant) efficace et un réservoir de 100 litres, ce qui autorise une autonomie de près de 900 km !

Outre transmission et suspension, le Santana brille aussi et surtout de par sa motorisation d’origine italienne. Les 126 ch du quatre cylindres SOFIM/IVECO s’expriment haut et fort à tous les régimes. Seule la pédale d’accélérateur, dont la course s’avère interminable, fausse largement les impressions de conduite. Il faut impérativement appuyer "à fond" pour obtenir la quintessence de ce 2,8 L turbo diesel. Alors, les accélérations en deviennent beaucoup plus brillantes et le PS10 offre enfin un réel agrément de conduite et des moyennes qui s’envolent. Pas trop haut tout de même, mais il est tout à fait possible avec un PS10, de rouler à un bon 130/140 stabilisé dans un confort phonique très appréciable.

 

Confortable au possible

Le confort, dans son intégralité, demeure sans conteste l’autre point fort de ce Santana. A croire que les ingénieurs de la marque espagnole ont roulé des milliers de kilomètres en Defender, avant de dessiner les épures de suspension et l’habitacle du PS10 sur la table de massage de leur kinésithérapeute. Bien que l’on apprécie la rusticité d’un Land Rover, on se fait très vite au confort du Santana. C’est véritablement la vie de château à bord du Santana ! Rien que le poste de pilotage non décentré vers la gauche et dont le levier de frein à main ne vous défonce pas le genou, reste une avancée notable. La sellerie, même si elle ne semble pas aussi endurante que celle de chez Land Rover, n’en demeure pas moins suffisamment profonde et accueillante. Les sièges du PS10 apportent un maintien supérieur tant au niveau de leur dossier que de l’assise. Touche finale, le tableau de bord se trouve plus proche de celui d’un utilitaire au niveau de son design, ses matériaux et de sa finition, mais n’en reste pas moins complet et assez agréable en éclairage de nuit. En clair, le PS 10 ne craint pas la concurrence directe du Defender en termes d’habitacle et de confort.

 

"Supportable" sur la route

A défaut d’être confortable comme une limousine, le Santana s’avère toutefois assez "supportable" sur la route. Parcourir 1000 km d’une traite n’est pas aussi dépaysant qu’à bord d’un Defender. Seule la climatisation manque à l’appel, mais elle figure parmi les options proposées par l’importateur. Il est tout de même difficilement imaginable qu’un 4x4 en provenance d’Espagne ne dispose pas de cet équipement de série. Pour le reste, les kilomètres défileront gentiment à bord de ce 4x4 et bien que ce ne soit pas sa vocation première, le Santana vous rendra la route plus facile. Les portions sinueuses seront plus délicates à appréhender en raison d’une transmission 4x2 propulsion en utilisation courante, mais aussi d’une monte pneumatique de qualité moyenne. Sur route humide, il faudra impérativement passer en 4x4, sous peine de voir passer l’arrière devant vous en cas de conduite à peine sportive. C’est visiblement dans cette situation que le PS10 paye cher son manque de transmission intégrale.

 

Efficacité maximale en TT

Même avec sa monte pneumatique mixte, le PS10 dispose de solides arguments pour séduire en TT. Avec un angle d’attaque de 50°, le Santana attaque les obstacles en les regardant dans les yeux. Son porte à faux arrière limite malheureusement l’angle de sortie à 30° ce qui reste toutefois assez peu pénalisant en TT pour peu que l’on évolue en franchissement à vitesse réduite. Si la cadence s’élève, les lames de ressort vous feront rapidement connaître leur présence et savoir leur mécontentement. Avec un empattement largement dimensionné, ponts rigides pour une fiabilité accrue, lames d’apparence infatigables et pièces largement dimensionnées, il semble impensable de parcourir moins de 300.000 km sans problème avec ce 4x4. Les administrations et les entrepreneurs de travaux publics ne s’y sont pas trompés, les premières commandes sont déjà "tombées", pour une sorte d’essai grandeur nature.

Avec cette version, Santana risque encore une fois de rafler la mise. Rustique et crapahuteur, le PS10 propose un compromis à la fois efficace et confortable. Pour un peu plus de 2.000 € de moins que son faux jumeau anglais ce 4x4 vous en offre plus à tous les points de vue. Seule la transmission intégrale et l’ETC (contrôle électronique de traction) disponible en option sur le Defender pourront vous orienter vers le 4x4 anglais. Car côté image de marque, Santana dispose d’une excellente cote auprès des connaisseurs de 4x4. Affaire à suivre.

 

 

Extraits de " Passion 4x4 " n°92 et 102 - novembre 2002 et juillet 2003

Carl EDOUIN S.A.
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