CARACTERISTIQUES, ESSAIS PRESSE |
|
|
|
|
[ BMW (0) ] [ Dahiatsu (2) ] [ Daewoo (0) ] [ Ford (1) ] [ Honda (1) ] [ Hyundai (3) ] [ Isuzu (1) ] [ Jeep (1) ] [ Kia (0) ] [ Lada (0) ] [ Land Rover (6) ] [ Mercedes (0) ] [ Mitsubishi (3) ] [ Nissan (5) ] [ Opel (2) ] [ Renault (0) ] [ Santana (2) ] [ Subaru (0) ] [ Suzuki (1) ] [ Toyota (4) ] [ Comparatif (0) ]
Pour imprimer la totalité de la rubrique, cliquer ici
Avec sa gueule au carré, ses gros élargisseurs dailes et
son hard top à étage, le Rocky semble tout droit sorti du musée. Un musée
où reposent déjà les Nissan Patrol et Toyota Land Cruiser 70/73, ses anciens
compagnons de marché mais néanmoins rivaux de lépoque. Aussi il ne faut
pas sétonner de sa conception ultra classique sautorisant juste un train
avant à roues indépendantes, des ressorts hélicoïdaux sur son essieu
arrière rigide et ses grosses jantes en tôle à fort déport. Tout le reste,
solide châssis échelle, moteur longitudinal avec transfert et transmission 4X4
enclenchable semblent dater dun autre âge. Lhabitacle verse lui aussi
dans la même sensation darchi vu. Pare brise et vitrages plats, tableau de
bord tarabiscoté à la Rambo des grands jours, coloris gris et plastique pas
franchement rigolos... Au niveau de léquipement, ça pleure la misère : pas
dantiblocage de freins, pas dairbag même sous le nez du pilote et encore
moins de climatisation. Rageant, aucune de ces douceurs ne figure au rang des
options. Pire, de série autrefois, le différentiel
arrière à glissement limité, les amortisseurs réglables en dureté
électriquement sur trois niveaux via un bouton près du frein à main et le
toit semi-ouvrant ont carrément disparu du millésime actuel. Dommage. Alors
que lui reste t-il ? Des lève-vitres électriques, une fermeture centralisée
(seulement sur les deux portes latérales !), des rétroviseurs extérieurs
(hélas trop étroits) également électriques, un volant réglable en hauteur,
une jolie montre à aiguille, un inclinomètre et cest à peu près tout.
Pour la peinture métal ajoutez 3000 F et pour la bi-ton 3500 F. La finition
entre dans les standards nippons des années quatre-vingt ce qui ne constitue
pas un défaut. Quant à laspect pratique, le Rocky subit de pleine face son
hérédité ce qui se traduit par une faible largeur intérieure (guère plus de
130 cm aux coudes). Les passagers ont tendance à se frotter les uns aux autres
mais on dispose de cinq places assises et dun volume de coffre convenable
(520 dm3) pour les bagages. De même, le hard top rehaussé offre une garde au
toit intéressante (près dun mètre vingt !) ainsi quune bonne
luminosité à lhabitacle. Toutefois, laccès aux places arrière seffectue
uniquement par la droite et exige quelques contorsions. Sous le capot, un
antique quatre cylindres turbo diesel intercooler de 2765 cm3 dorigine Toyota
(DL-T/C). Le bloc et la culasse sont en fonte et larbre à cames latéral (!)
est entraîné par pignons. Le turbocompresseur IHI réglé à 0,5 bar permet de
revendiquer une centaine de chevaux pour un couple assez généreux de 245 Nm à
seulement 1900 t/mn. Profilé comme un réfrigérateur pénalisé par une monte
pneumatique assez large, ne sexprimant réellement quentre 2 300 et 3 200
tours, notre Rocky est à la peine en vitesse de pointe : un petit 145 km/h.
Convenable voici cinq - six ans, trop juste de nos jours. En revanche, bien
aidé par une boîte aux rapports intermédiaires assez courts, les reprises
sont satisfaisantes, toutes proportions gardées : moins de 38" aux 1 000 m
D.A. ou un peu plus de 7" pour passer de 60 à 90 km/h. Bref, on laura
vite compris, inutile de pousser le Daihatsu vers sa zone rouge, on préférera
enrouler sur son couple. Dans ces conditions, il sera possible de limiter sa
consommation autour des 11 litres. À lextrême, la barre des quatorze litres
peut être franchie.
BON SUR ROUTE, ENCORE MIEUX EN TT
Indéniablement, le Rocky affiche un comportement routier
très neutre. La tenue de cap en ligne droite ne semble pouvoir être perturbée
que par de fortes rafales de vent. Cet agrément de conduite se confirme en
courbe ou lengin se place facilement et sur chaussées dégradées où, cette
fois, lamortissement opère avec efficacité réagissant sainement sur les
inégalités. Notons également le bon dosage de lassistance de la direction
(mais le diamètre de braquage savère bien grand) et le freinage à la
hauteur des performances. En marge, on regrettera une commande de boîte souvent
rétive surtout à froid, une insonorisation plus que perfectible, lassise
des sièges avant trop basse (gênant pour les petits gabarits en tout terrain),
et labsence de cale-pied gauche pour le conducteur. À cela, on ajoutera quil
faudra se méfier des petits virages serrés sous la pluie, (on est à bord dun
4X2 !), dautant que les Dunlop Grandtrek de série nont rien de fabuleux.
En tout terrain, le Rocky tire son épingle du jeu grâce surtout à son couple
moteur placé bas et à son faible poids (moins de 1700 kg). Son centre de
gravité bas lui aussi grâce à la cellule arrière en composite permet de
bonnes prises de dévers. En contrepartie, la démultiplication trop longue, la
protection du transfert gâchant complètement langle central seront des
freins à une progression dans lextrême. Enfin les passages de roue nautorisent
pas la monte de pneumatiques cramponnés de grande dimension et de passer en
16". Brut de chez pur et dur, le Rocky peut ainsi encore séduire les
passionnés dauthentique en matière de 4x4. Mais son meilleur argument reste
sans doute sa fiabilité quasi légendaire. Car à presque 140 000 F, on trouve
mieux ailleurs si l'on considère que le rustique et le look rétro ne sont pas
des priorités absolues. Dailleurs, le nouvel importateur français le sait
bien. Et de miser sur une petite centaine dimmatriculations seulement en
cette année du jubilé...
Texte et photos extraits de "Passion 4x4" n°67
août 2000
Carl EDOUIN S.A.
Carrefour de Malbrouck
RN 13 / RN 138
Carsix 27300 Bernay
email : contact@4x4-edouin.com
tel : 02 32 46 23 59
fax : 02 32 46 21 43
|