Carsix le 29 01 2016 .
Bonsoir Monsieur Morin.
En quittant tout à l’heure la salle des fêtes de votre bonne ville d’Epaignes où vous nous présentiez vos vœux , j’étais très déçu.
Non pour avoir été privé de galette des Rois qui devait être très bonne puisque les tables étaient inabordables, mais parce que vous n’avez pas accordée la parole au public.
Et parlons franchement, par la banalité de votre discours.
Banalité d’autant plus surprenante que vous avez précisément évoqué le désintérêt grandissant des électeurs pour la politique.
Soyons lucide, ce n’est pas en évoquant les thèmes très généraux et archi éculées de nos lenteurs administratives, ou des syndicats « paralyseurs » que vous renouvèlerez votre public de fidèles « vieux de la vielle » du canton.
Ou en usant de grosse ficelle : vous faire applaudir en « braconnant » sur les terres du FN en conseillant le renvois immédiat des sympathisants d’un islam radical au lieu de s’emberlificoter dans le débat « double nationalité ».
Non Monsieur Morin, vous et vos pairs, sortez vite du folklore car des milliers de vies humaines sont en périls chez nos frères paysans comme évoqué dans la lettre que je voulais vous lire à l’issue de votre discours.
Souvenez-vous : il y a juste 10 ans, quand vous étiez ministre des Armées, des remords ou regrets qui ont torturés (ou torturent encore ?) la chaine de commandement dont les défaillances vous ont amenées dans la cour d’honneur des Invalides à vivre la souffrance des familles devant les cercueils de dix de nos frères morts sur un piton Afghans.
Je ne crains pas d’écrire qu’à cette heure, vous et vos pairs avez la « chance » de pouvoir vous épargner des remords en agissant avant le drame.
Carsix le 29 01 2016.
Carl Edouin artisan garagiste carrefour de Malbrouck 27300 Carsix.
A
Monsieur Hervé Morin Député.
Monsieur Morin.
Je viens d’apprendre tout à l’heure qu’un paysan parent d’une voisine avait mis fin à ses jours, à l’instar hélas à longueur d’année d’une multitude d’entre eux également acculés au désespoir comme le rappelle les manifestations actuelles.
Comment se fait-il que nos frères paysans ne provoquent pas d’élans de solidarité auprès de nos concitoyens de base, nos intellectuels, nos élus et tout au sommet, du président de la République lui-même ?
Des recettes existent comme le prouve l’extraordinaire battage depuis quelques semaines autour d’une demande de grâce d’une femme meurtrière de son mari.
Aux centaines de milliers de pétitions, se sont ajoutés il y a 2 ou 3 jours un commentaire de notre président de la république alors en voyage en Iran, assurant qu’il tiendrait compte de cette mobilisation, et point d’orgue, qu’il recevra la famille aujourd’hui même, et rien moins qu’au palais de l’Elysée……………
Tout en compatissant avec les quelques membres de cette famille, je ne comprends pas comment la survie d’une profession qui est essentielle à l’économie et surtout à l’équilibre sociologique fondamentale de toute la France se heurte à tant de tragique indifférence ?
Merci de nous éclairer et surtout nous apprendre que loin de tous battages médiatiques, des solutions immédiates vont être appliquées.
Salutations respectueuses.
Carl Edouin