pêle-mêle

Il n'y a pas que le 4X4 dans la vie et il parait qu'un confrère nommé Larochefoucauld (si j'ai bien compris, son garage s'appellerai "MAXIME 4X4"), répéterai : "Qui vit sans folie, n'est pas si sage qu'on le croit ".

13 février 2011 : La musique ne se contente pas d'adoucir les mœurs : elle instruit ! (entre autres ).

cliquer sur les photos pour les agrandir. Impression

De : Espace Musical [mailto:espace.musical@cegetel.net]
Envoyé : lundi 14 février 2011 18:58
À : Carl Edouin
Objet : Re: Musée de la Couture-Boussey

Bonsoir Carl,

Je te confirme que ces légendes, celle d'Henry IV lors de la bataille d'Ivry (Printemps 1590) et celle de Diane de Poitiers continuent à faire couler beaucoup d'encre...
J'ai cru comprendre que c'est bien l'existence de buis qui serait à l'origine du développement de la facture à la Couture.
La Couture aurait été un centre de fabrication de rouets et de canelles pour le filage de la laine. Ses rouets et canelles étaient en buis.
Cette expertise technique du tournage de bois se serait adapté à la fabrication d'instruments à vent sous l'impulsion des Hotteterre.

Un Hotteterre, tourneur sur bois à la Couture serait monté à Paris pour y tenir boutique d'instruments à vent.
Son fils et surtout son petit fils seront Musiciens, Compositeurs et Facteur à la Cour...
Ils auraient conservé des terres et des connaissances à la Couture, et ce serait sous leur impulsion que la vocation de fabrication d'instruments à vent se serait développé.

Je n'avais jamais entendu parlé de la légende du marchand et suis intéréssé d'en savoir plus.

Amitiés

Pascal

Depuis 8 ans l'Espace Musical, oeuvre pour acheter, restaurer des instruments de musique normands anciens et contemporains pour les exposer et les faire jouer par de jeunes talents.

www.lespacemusical.org et www.lutherie-normande.com.
La Haute-Normandie a du talent, j'en suis l'acteur et le premier soutien.


A votre tour investissez aujourd'hui pour le patrimoine de demain !

Carsix mardi 15 janvier 2011.

Cher Pascal.

Merci pour ces précisions.

En feuilletant un ouvrage consacré aux personnalités natives de l'Eure*, je découvre un chapitre sur les familles "Hotteterre" et" Noblet-Leblanc" qui sont depuis 7 générations, facteurs d'instruments à vents à la Couture-Boussey.
L'auteur souligne que "Boussey" ( " boussaie" à l'origine), est le lieu où pousse le buis qui avant d'être remplacé par l'ébène, servait à la fabrication de ces instruments .
Concernant le pourquoi de l'origine du choix de ce lieu, on pourrait compliquer la tâche des historiens en rappelant la boutade de l'œuf et de la poule : qui a commencé ?
En clair, est-ce l'abondance du buis qui a provoqué l'installation des facteurs, ou sont-ce ces facteurs qui ont planté le buis ?

* "L'Eure berceau de célébrités" (de Corneille à Madonna ). Edité à l'instigation de Jean-Pierre Raux, Président-fondateur du Cercle Généalogique de l'Eure, archives départementales, 2 rue de Verdun 27025 Evreux cedex

Amities.

Carl Edouin


-----Message d'origine-----
De : Guillaume ROUSSEL [mailto:guillaume.roussel@amse.asso.fr]
Envoyé : mardi 8 février 2011 15:30
À : Carl Edouin
Objet : Musée de la Couture-Boussey

Bonjour Carl,

Suite à votre message, j'ai posé la question à Valérie PECHE, et voici sa réponse :

--
"
Guillaume,

Pour répondre à la question de ton ami, il faut savoir que plusieurs "légendes", relayées par la tradition locale et par les historiens jusqu'au début du 20e siècle, proposent différentes explications à la naissance de la facture des instruments à vent à La Couture-Boussey :

1) un marchand ambulant d'instruments de musique se serait arrêté à La Couture, s'y serait installé et aurait montré aux hommes du pays comment fabriquer les instruments en échange d'une terre, d'où le nom de Hotteterre ("ôte - terre") qui lui serait resté ;

2) après la bataille d'Ivry, en 1590, les Couturiots auraient récolté sur le champ de bataille les fifres et flageolets abandonnés, et les auraient copiés ;

3) il faut aussi évoquer la proximité du château d'Anet, où Diane de Poitiers se retira après la mort d'Henri II en 1559. On peut supposer que les musiciens officiant à la cour d'Anet aient cherché à proximité des hommes capables de réparer et de fabriquer leurs instruments de musique.

Toutes les sources, y compris les légendes, concordent au moins sur un fait, celui de faire remonter la naissance de la facture couturiote au tournant des 16e et 17e siècles.
"
--

J'espère que ces informations vous permettront de rédiger un petit quelque chose, ou qu'elles vous permettront d'aiguiller vos recherches !

A très bientôt,

Amicalement,

Guillaume

> ===8<============== Message d'origine ===============
> De : Carl Edouin
> À : "'Guillaume ROUSSEL'" Date :
> lundi 7 février 2011, 16:52:39 Objet : Merci, tout simplement !

> Bonjour Guillaume.
> Quand je vais faire le compte rendu de la soirée du 29 janvier, je
> souhaiterai inclure l'histoire du point de départ des instruments de
> musique à vent avec la Couture - Boussey ( si ma mémoire est bonne,
> un champ de bataille sur lequel les autochtones auraient retrouvés les
> instruments de la fanfare des vaincus? ).
> Si vos amis ont un texte qui résume cela, je suis preneur.
> Merci à l'avance.
> Amitiés sincères.
> carl
>
> ===8<=========== Fin du message d'origine ===========