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Carsix le 16 06 2025
Objet : TR: Changement d'enseignes : O'Brico by Quincaillerie GERMAIN & Dom Pro 👏🏼
Chers Jean-Luc et Laurent.
Comme vous pouvez le lire ci-dessous, ce courriel vous était destiné le 8 janvier, et n’ayant pas eu le temps de le « peaufiner », le « à quoi bon » avait pris le dessus !
Mais c’était sans compter sur votre « récidive » début avril avec votre proposition « Festival auto-méca by Quincaillerie Germain » qui me décide à vous l’adresser avec ce qui suit.
Déjà « by », m’a gratouillé un peu, mais là où je me crois obliger de « la ramener », c’est l’irruption du faciès de véhicule en P.J. qui avec son style « cruella », « bourreau de Béthune », « halloween » aurait plus sa place dans une B.D. pour écolier d’école primaire que dans une invitation vers des adultes.
Mon inculture déjà évoquée dans mon courriel du 8 janvier, pouvant me conduire à une erreur de jugement quant au coupable du méfait, j’ai donc prudemment demandé l’avis de mes potes. En définitive, le choix émis par ces potes étant tellement vaste, que c’est à vous que va échoir la responsabilité d’affecter le ou les adjectifs à imposer au coupable. Je cite en vrac : Débile, farceur, névrosé, méprisant, escroc, terroriste ? « Terroriste » me semble d’autant plus judicieux que l’actualité se fait l’écho de nombres de crimes commis par des « jeunes ». « Jeunes » vraisemblablement eux-mêmes victimes d’une banalisation de la violence. « Banalisation » qui après la laideur des tags, les vociférations des « chanteurs », les décibels « musiques actuelles », passe la surmultiplié avec la dérive d’une communication marchande anciennement basée sur la séduction vers celle d’une menace ! Après les véhicules, suivent les tondeuses à gazon, les tracteurs agricoles, les moissonneuses batteuses etc., etc. … Et que penser des jeans déchiquetés, des tatouages jusqu’alors réservés aux crapules, et des « femelles » dévêtues « radlatouf ». Je développe le mot « femelle » pour souligner l’extraordinaire prouesse du système capitaliste qui a d’abord fait croire à la Femme, qu’elle était « prisonnière », donc il fallait la « libérer ». Et comment la « libérer » : en la mettant au boulot, même celui des hommes tout en lui faisant croire qu’il valait mieux être sous la contrainte de petit chef, d’horaires à respecter, de rendement à exécuter, « maitresse » tout court plutôt que maitresse de maison pour chérir mari et enfant …
Et pour l’habillement, soumise bien docile au diktat des marchands de fringues, bijoux, chaussures etc., etc., qui les transforment en accessoires pour vendre des pneus, bidons d’huile, filtre à air (je parle pour ma sphère en tant que garagiste !) .
Ou « mieux », en stimulatrices sexuelles et proies pour détraqués divers…
De grâce messieurs, soyez vigilant car sachez que quasiment toujours, le « mal » est là où on ne l’attend pas !
Bien amicalement.
Carl Edouin
Objet : TR: Changement d'enseignes : O'Brico by Quincaillerie GERMAIN & Dom Pro 👏🏼✨
Le 8 janvier 2025.
Messieurs Jean-Luc et Laurent Germain.
Chers Amis.
Affligeant, lamentable, triste, honteux, les mots me manquent devant votre « changement d’enseigne » !
Pourquoi cette soumission à des barbarismes « frangloaméricains » qui auraient leur place chez des bonimenteurs tentant d’estourbir des attardés mentaux, mais surtout pas dans une très ancienne, noble et honorable famille d’artisans quincaillers comme Germain depuis 1928 ? Je cite par expérience car je rappelle avoir bénéficié du professionnalisme et l’humanité de vos parents et grands-parents dès 1968. Déjà le 26/10/2009, Monsieur Fabre d’Echallens administrateur national de Défense de la langue française faisait paraitre dans la tribune du site du journal « Marianne », sous le titre : « Ces enfants et ces jeunes gavés de globish ». Il soulignait que « Les grandes surfaces étaient les éponges de l’air du temps », et ajoutait : « La déferlante de l’anglais d’aéroport, le globish, dans la publicité et la communication signe un échec culturel dû à une démission des élites. Oublier sa langue, n’est-ce pas s’oublier soi-même ? ». Autres extraits : « Si le poisson pourrit par la tête, une nation, quant à elle, se perd en abandonnant sa langue », « On ne conçoit bien, on ne travaille bien, on n’achète bien, on ne réfléchit bien qu’avec les mots de sa langue maternelle ; l’emploi forcé d’une langue est toujours cause de déclassement, d’asservissement moral, d’insécurité linguistique et de stress. Faire des Français des zombis décérébrés pour sociétés transnationales, gavés d’anglais, préparés à tous les renoncements par la pâtée médiatique quotidienne, sera le fruit âcre de substitution de langue. Mais une main d’œuvre docile qui dira « Yes Sir » aux maitres du moment est le prix que nos élites sont disposées à faire payer au peuple pour qu’il parle la langue de la mondialisation » …
Je confesse avoir moi aussi tenté l’épate moderne à Malbrouck en 1973 avec « Auto-Shop » quand j’ai ouvert une annexe du garage de Nassandres dont j’étais gérant, mais sitôt après conscience de son côté bébête, remplacé par le toujours bon vieux franchouillard, fier et assumé : « Garage Edouin » .
J’avais pour excuses que c’était en 1973, 31 ans, donc plus proche du petit morveux tentant de faire illusion pour masquer sa seule formation d’ouvrier agricole (mais au Diable la modestie : sachant traire et conduire un tracteur quand même!), que de l’artisan préoccupé par la satisfaction durable des clients !
Et l’indulgence définitive me sera obligatoirement acquise quand vous saurez que le socle de ma culture cinématographique, (et même culture tout court hélas !), fut « Jours de fêtes » de Jacques Tati. C’était l’histoire d’un facteur qui après avoir vu un documentaire sur les postes américaines, (hélicoptère, avion, puissante voiture, motocyclette), et malgré son seul vélo, voulut lui aussi faire sa tournée « à l’américaine » …Résultat : nous aussi, mi sérieux, mi auto dérision avec force grosses rigolades, tentâmes de tout faire « à l’américaine » : traire, charrier fumier, betteraves, foin, bois etc., etc.
Des psys décèleraient certainement dans ce bébête « Auto-Shop », des réminiscences de nos infantilismes ?
Et puis des vedettes pourtant bien de chez nous se faisaient appeler « Eddy Mitchell », « Johnny Halliday », « Dick Rivers », « Mick Brant », etc., etc. .
Alors qu’aujourd’hui, plus personne un tantinet lucide n’évoque ce genre de panurgisme linguistique, hormis des « consultants en communication » tentant de justifier de gras honoraires avec les « martingales » qui nous faisaient briller les yeux il y a un demi-siècle, mais aujourd’hui nous agacent, voire apitoient sur le Q I de leur vendeur …
Et la crédulité/docilité de leur acheteur …
Quoique, et là aussi, des psys vous autoriseraient des excuses grâce à votre aveux implicite vraisemblablement subliminal, où avec la photo du « magnifique hurleur » dans son gros mégaphone, vous nous prévenez : « Attention méfiance, maintenant finis les conseils objectifs, place au baratin » …
Conclusion : pas de compliments, et meilleurs vœux quand même.
Carl Edouin .
Artisan garagiste et président de la délégation normande de « Défense de la langue française » (1) dont le président national est l’académicien et ancien ministre (4 fois), Monsieur Xavier Darcos.
(1) D.L.F. : 222 Avenue de Versailles 75016 Paris. Dlf.contact@orange.fr 01 42 65 08 87 . Cotisation et abonnement à 4 bulletins de 80 pages/an 46 euros (10 euros les jeunes), 4 déjeuners/conférences à 41 euros au somptueux restaurant « Le congrès d’Auteuil » (porte d’Auteuil).


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