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Le descendant du légendaire BJ a fait une très belle
carrière, qui n'est pas tout à fait terminée, son remplaçant ne devant
arriver vraisemblablement dans les concessions quen tout début d'année
2003. Ce 4x4 classique, vrai franchisseur bien adapté à la route,
possédait lors de son apparition en 1996 de sérieux arguments comme la
transmission intégrale permanente et une suspension à ressorts hélicoïdaux.
Depuis il a progressivement évolué pour parvenir à pleine maturité avec le
moteur D4-D de 163 ch. Nous avons choisi d'essayer le châssis long, soit la
carrosserie 5 portes, en version boîte manuelle et finition VX, pour dégager
les arguments techniques qui ont fait son succès.
A bord
Pas de fantaisie, mais un équipement complet et une finition
de qualité.
Bien campé sur ses jantes alliage de 16 pouces, imposant
avec ses protections intégrales, le Land Cruiser possède une silhouette
facilement identifiable de 4x4 classique. Rien d'étonnant, Toyota en a vendu
des milliers et a été longtemps en tête du hit-parade des ventes. Les
marchepieds et les larges portières procurent un accès aisé au poste de
conduite. On trouve des poignées un peu partout, et même du côté conducteur,
qui aident à grimper à bord. Lassise du siège est haute, la position
dominante par rapport à la route. Le siège est réglable dans toutes les
dimensions et on apprécie le soutien lombaire. Avec la colonne de direction
réglable en hauteur, la position de conduite idéale se détermine rapidement.
De même le pédalier, bien conçu avec son repose-pied, facilite la conduite en
toutes circonstances. Une fois installé à bord, il est temps de prendre
connaissance du véhicule. La visibilité est bonne dans toutes les directions
et même vers l'arrière où la présence de la roue de secours à l'extérieur
n'est pas gênante. Le volant à quatre branches est d'une préhension
agréable et la planche de bord, certes sans grande fantaisie, démontre
immédiatement un haut niveau de finition. Interrupteurs et commandes sont faits
pour durer, et cela se voit. Le niveau d'équipement VX est particulièrement
riche, avec les airbags frontaux, l'ABS, les rétroviseurs rabattables
électriquement et dégivrants, le combiné ordinateur de
bord/inclinomètre/boussole, la climatisation, les lave phares, les projecteurs
anti-brouillard, l'autoradio RDS sans oublier les élargisseurs d'ailes, les
boucliers peints, les marchepieds latéraux et les jantes alliage 16 pouces.
Enfin on apprécie particulièrement le blocage du différentiel arrière.
Signalons qu'il existe également un autre niveau de finition, plus simple,
appelé CX et pour lequel on peut cependant obtenir deux équipements
intéressants en option : la climatisation et le blocage de différentiel, une
offre qu'apprécieront ceux qui recherchent avant tout un véhicule efficace
avec un budget plus raisonnable. Le Land Cruiser sait accueillir ses passagers.
Le siège avant droit laisse un large espace pour les jambes et la banquette
arrière est prévue pour trois personnes. Regrettons que la place centrale, si
elle est équipée d'un appuie-tête, ne dispose pas de ceinture trois points.
Cette banquette est rabattable 60/40 (dossier uniquement) et peut être
complétée, avec l'option 8 places (uniquement en finition VX), d'une
troisième rangée de sièges. Avec cinq passagers, le volume disponible pour
les bagages est très généreux et devient véritablement impressionnant si on
rabat totalement la banquette.
Les passagers arrière disposent d'une commande de
chauffage indépendante et de filets de rangement dans le dossier des sièges. A
l'avant, outre la boite à gants de bonne taille malgré la présence de l'airbag,
on dispose d'un coffret central, d'un tiroir sous le siège du passager et
de quelques autres volumes de rangement.
Au volant
Le moteur D4-D se montre sobre et silencieux mais sa gestion
électronique n'est pas infaillible. L'ergonomie est bonne et l'ensemble
des commandes tombe bien sous la main avec deux classiques commodos à 10h10.
Les autres interrupteurs sont répartis sur la planche de bord, autour du
volant. La présence d'un second levier rappelle que le Land Cruiser dispose
évidemment d'une réduction. Le démarrage du moteur est instantané et il se
montre discret, même à froid. Comme tous les moteurs diesel à rampe commune,
il lui faut du temps pour monter en température, ce qui peut être un
inconvénient en hiver. Mais le Toyota dispose d'un accélérateur de
chauffage, en fait un accélérateur de ralenti, bien pratique, qui permet la
mise en température sans que le conducteur soit derrière le volant. Le moteur
est de type 1 KD-FTV et équipe le Land Cruiser depuis l'été 2000. C'est
un turbo diesel intercoo1er de technologie ultramoderne, à injection directe
par rampe commune et gestion totalement électronique. Il possède entre autres
caractéristiques, une nouvelle culasse en alliage léger à deux arbres à
cames et quatre soupapes par cylindre, un turbocompresseur à géométrie
variable et un système EGR de recirculation des gaz d'échappement. Si la
consommation et les rejets sont considérablement réduits, il en est de même
du bruit et des vibrations grâce à l'installation de deux arbres d'équilibrage
tournant à contresens l'un par rapport à l'autre à deux fois la vitesse
du vilebrequin et à la fabrication des silentblocs et carters. Plus
précautionneux avec l'environnement, plus confortable pour les passagers, ce
moteur est aussi plus performant avec une puissance de 163 ch à 3400 t/min et
une courbe de couple plate avec 35 mkg entre 1600 et 3200 t/min. Effectivement,
le moteur D4-D est particulièrement agréable, quelles que soient les
conditions d'utilisation.
Souple et silencieux en ville, sa puissance lui permet de
soutenir une cadence élevée sur lautoroute et procure au Toyota des
accélérations sécurisantes. Le couple important, disponible sur une plage
très étendue, évite le recours fréquent à la boite de vitesses. Celle-ci
est bien étagée, et sa commande est précise et douce. Le couple est
également très appréciable pour remorquer. Enfin, la réduction de la boite
de transfert permet lutilisation optimale des qualités du moteur. En terme
de consommation, le nouveau D4-D autorise un gain effectif important : en effet
nous avons obtenu une consommation moyenne de 11,6 l / 100 km. Si ses dimensions
extérieures (4,77 m en longueur et 1,82 m en largeur) ne favorisent pas le Land
Cruiser en ville (avec 1,87 m en hauteur il peut cependant accéder à la
plupart des parkings souterrains), il sait cependant sinsérer dans la
circulation urbaine grâce à sa direction bien démultipliée et au rayon de
braquage très court. Visibilité depuis le poste de conduite et souplesse du
moteur font le reste. Sur la route, le comportement du Toyota est très sain,
grâce à un train avant à roues indépendantes et un essieu rigide bien guidé
à l'arrière, mais l'ensemble est un peu souple. L'avantage de la
transmission intégrale permanente sexprime en toutes circonstances,
notamment en cas d'adhérence précaire. Stable, bien équilibré en grande
courbe avec son empattement long, le Land Cruiser possède une attitude
naturelle de sous-virage en entrée de courbe. En virage serré, le roulis est
malheureusement assez important ; cest davantage un inconvénient de confort
que de comportement. La direction à crémaillère est très précise, douce
mais avec une bonne perception du point milieu. Le freinage, assuré par quatre
disques ventilés de grand diamètre, est puissant, équilibré et endurant (l'ABS
est de série sur cette finition). Il faut bien ça pour arrêter un véhicule
dont le poids total en charge peut atteindre 2750 kg. Le confort procuré par
les suspensions à amortisseurs hydrauliques et ressorts hélicoïdaux est bon,
même sur mauvais revêtement ; les sièges maintiennent bien et l'habitabilité
est généreuse. Voyager à bord du Toyota est un plaisir.
Et le tout-terrain ?
Non seulement le Toyota a de sérieuses aptitudes au
franchissement, mais il est construit pour supporter longtemps les contraintes
du TT.
La question ne se pose même pas en ce qui concerne ce
véhicule, une des valeurs de référence dans ce domaine, aussi bien dans le
raid que dans le franchissement, où il démontre des aptitudes étonnantes pour
un châssis long. Avec des suspensions bien adaptées (l'essieu arrière
rigide procure de gros débattements, et les ressorts hélicoïdaux ne brident
pas les suspensions), une garde au sol importante et des angles d'entrée et
de sortie favorables, le Land Cruiser est parfaitement à l'aise en
franchissement, bien aidé par la réduction et le couple du moteur. Celui-ci,
disponible à bas régime, favorise les passages en douceur mais sa valeur donne
de l'aisance au LC partout où il faut un sérieux coup de rein pour s'en
sortir, dans le sable par exemple. Quant au blocage du différentiel arrière, c'est
un plus qui permet au Toyota de s'extirper de bien des situations délicates.
Le Land Cruiser dispose aussi de quelques autres atouts supplémentaires, comme
la précision de la direction et son faible rayon de braquage et de nombreux
autres détails. Ainsi le système ABS est-il automatiquement déconnecté lors
de l'enclenchement de la gamme courte. On remarque aussi une prise d'air
moteur très haut placée, autorisant le passage de gués jusqu'à 700 mm d'eau
et de nombreuses particularités concernant l'équipement et la facilité de l'entretien
(purge de l'eau dans le filtre à gasoil, remplacement de cet élément ainsi
que du filtre à air). La seule lacune concerne l'absence d'un crochet d'attelage
dans léquipement de série. Cest dommage quand on sait que le remorquage
est une des principales utilisations d'un 4x4.
Un 4x4 pour durer
Certes un peu austère, le Toyota a bâti sa réputation sur
sa solidité et une certaine finition.
Bien sûr, depuis l'apparition du Land Cruiser KZJ90 et 95
(3 et 5 portes), la concurrence n'est pas restée inactive. Néanmoins les
retouches successives apportées au Toyota, et notamment l'installation sous
son capot du nouveau moteur diesel D4-D à rampe commune de 163 ch, lui ont
permis de poursuivre brillamment sa carrière. Aujourd'hui encore, le LC fait
toujours partie du peloton des 4x4 dits classiques. La qualité de sa
construction, sa réputation de solidité et de longévité compensent largement
son absence de fantaisie, voire son austérité. Phénomène à prendre
également en considération au moment du choix : le Land Cruiser ne
traîne pas sur le marché de loccasion où sa revente n'est jamais un
problème.
Carl EDOUIN S.A.
Carrefour de Malbrouck
RN 13 / RN 138
Carsix 27300 Bernay
email : contact@4x4-edouin.com
tel : 02 32 46 23 59
fax : 02 32 46 21 43
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