Evidemment, les succès enregistrés par les Hyundai Galloper,
qui ne sont finalement que des Pajero de la première génération légèrement
relookés, ont fini par énerver le staff Mitsubishi France. Dautant quun
curieux découpage dapprovisionnement ne permettait quà certains
revendeurs de la marque aux diamants découler des produits similaires, voire
encore plus intéressants. Aujourdhui tout semble rentré dans lordre
logique des choses et afin de répondre à une clientèle désireuse dacquérir
un 4X4 traditionnel fiable, solide, aux prestations reconnues mais pas
forcément doté des dernières innovations technologiques, voici le Montero. Le
Montero qui reprend lultime carrosserie aux ailes renflées de la dernière
génération du Pajero, celle qui séclipsa lan dernier pour la nouvelle
série monocoque (3.2 DI-D et 3.5 GDI V6).
CEST DANS LES VIEUX POTS...
Économie oblige, si la robe reste identique notamment aux
anciens 2,8 litres TD, la motorisation ne propose que linusable quatre
cylindres 2,5 litres turbo diesel intercooler offrant à larraché sa
centaine de chevaux réels. Ce bloc qui bien sûr fit les beaux jours du Pajero
équipe encore les pickup L200 ainsi que les... Hyundai Galloper et Terracan.
Alors avec deux tonnes à tirer on ne sétendra pas sur
les performances offertes : 145 km/h au bout du chrono, près de vingt secondes
pour atteindre le mur du 100 km/h, ou encore 17" afin de décoller de
90km/h et attraper le 130 km/h légal sur autoroute, voilà de quoi prendre le
temps pour admirer le paysage !
Côté consommation, il faudra également conserver un pied
léger, les passages à la pompe saccélérant avec la pression exercée
pédale de droite. Dans cet esprit, on ne dispose pas non plus de la
transmission "Super Selec" à quatre roues motrices permanentes mais
de la basique à pont avant enclenchable et moyeux automatiques. Dommage. Mais
pour mieux faire passer la pilule, on bénéficie dun véritable blocage de
pont arrière, arme déterminante en tout terrain. Bien vu.
LABEL... "AFFAIRE" !
Le reste verse dans le bonheur. Tout dabord, la silhouette
de cet "autobus" reste toujours dactualité. Mieux, elle semble
indémodable, même si lespace intérieur (surtout dans la largeur) marque le
pas. Mais justement de lespace, il en reste quand même à revendre ! Ainsi,
homologuée sept places, cette version se pare de deux sièges supplémentaires
en troisième rangée. Ils sont bien sûr escamotables et rabattables, ce qui ne
pénalise guère le coffre, celui-ci pouvant alors offrir jusquà 1,8 m3 de
volume utile pour transporter 700 kg de charge utile. On appréciera également
lambiance "Mitsu" qui règne à bord : finition sans reproche,
équipement satisfaisant, douceur des commandes, position de conduite,
précision de la direction, freinage progressif et endurant, confort
général...
Et puis surtout on retrouvera avec plaisir les prestations
distillées depuis longue date par ce long vaisseau de 4,72 m. Agréable à
mener sur route, doté dun comportement sain, sans surprise, il excelle sur
pistes et se présente taillé pour les voyages et raids longues distances. Car
si son "moulin" a pris de la bouteille, il accepte sans broncher
toutes sortes de gazole, même peu ou guère raffiné. Une bien bonne affaire en
vérité !
RICHE EQUIPEMENT !
Le Montero se révèle richement doté. En effet, de série
on dispose de lABS, dun double airbag conducteur / passager, dune
climatisation, du verrouillage centralisé, des rétroviseurs et des vitres
(teintées) électriques, du réglage en hauteur des phares, du bloc multimètre
et dun immobilisateur. À lextérieur, jantes larges en alliage,
marchepieds, et pare-chocs peints dans la couleur de la carrosserie sont
également au rendez-vous. Seule la peinture métallisée reste en option (2850
F).
Texte et photos extraits de "Passion 4x4" n°79 - août 2001